Santé

Mono-activité : L'enquête publique qui dérange

14/11/2024

Mono-activité : L'enquête publique qui dérange

En février dernier, vous avez été nombreux à contribuer au PLU (Plan Local d’Urbanisme), pour faire part de l’état de notre quartier.  Merci encore à tous pour votre collaboration.
Ça y est ! Le commissaire du Plan Local d’Urbanisme a remis son rapport et alerte la mairie sur la situation « délicate » du quartier château d’eau et la nécessité de prendre des mesures d’urgences.

Découvrez la LETTRE OUVERTE que nous adressons à Anne Hidalgo, maire de Paris, Laurent Nunez, préfet de police, Alexandra Cordebard, maire du 10è arrondissement et présidente de Paris Commerces et aux conseillers de Paris.

 

 

 

MONO-ACTIVITÉ CHÂTEAU-D’EAU, STRASBOURG-ST-DENIS, ST-MARTIN :

L’enquête publique qui dérange

 

Lettre ouverte à Anne Hidalgo, maire de Paris, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, 
Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement et présidente de Paris Commerces et aux conseillers de Paris.

 

Résultat très inattendu du rapport final de la commission d’enquête publique sur la révision du PLU : 
la commission d’enquête alerte la Ville sur la situation « délicate » du quartier Château d’Eau* et la nécessité 
de définir un ensemble de mesures d’urgences à mettre en œuvre pour faire évoluer cette situation.
Le quartier Château d’Eau*, Paris 10e, subit une monoactivité de salons de coiffure et ongleries exploitant 
les travailleuses et générant de nombreux trafics et nuisances dans l’espace public. 
Notre association réclame une protection spécifique des rues de ce quartier* et la mise en place 
d’une politique active d’acquisition des murs et de préemption des fonds de commerce.

 

Une mono-activité en expansion, une zone de non-droit en plein Paris
Les salons de coiffure/ongleries sont en progression constante et rien ne semble l’arrêter. Une économie parallèle, prospère en exploitant les travailleurs (principalement des femmes). De nombreuses nuisances sont liées à ces activités : nuisances olfactives dans les boutiques et copropriétés dues à l’usage de solvants toxiques qui altèrent la santé des travailleurs et des habitants, nuisances sonores 24 h/24 et 7 j/7, en raison d’attroupements sur les trottoirs et parkings 2 roues transformés en salles d’attente, de stationnements anarchiques, de ventes à la sauvette, de points de deals… L’organisation de ces commerces et l’exploitation des travailleurs avaient déjà été dénoncées en 2014 lors de grèves dans des salons de coiffure du boulevard de Strasbourg. Elles perdurent pourtant et se développent, alors que la mono-activité qu’elles génèrent asphyxie les petits commerces et empêchent l’implantation de commerces de proximité. 
De nombreux riverains ont témoigné de leur détresse face aux nuisances quotidiennes
Le rapport de la commission d’enquête signale de nombreux témoignages et insiste sur la nécessité de définir un ensemble de mesures à mettre en œuvre pour faire évoluer la situation « délicate » de Château d’Eau (Page 748). 

 

Légitimement, nous demandons une action coordonnée dans notre quartier :  

 

• L'application, par Madame la Maire de Paris et le conseil de Paris, du droit de préemption commerciale sur les fonds de commerces, comme c’est le cas dans le quartier latin.
• La diversification, par la Mairie, des pas-de-porte d’immeubles de bailleurs sociaux occupés par cette monoactivité.
• Une politique active de préemption des locaux par Alexandra Cordebard, maire du 10è et présidente de Paris Commerces à l’exemple de ce que Georges Sarre a fait bd Voltaire (11e). Pour rappel, notre projet de réhabilitation commerciale voté au budget participatif en 2021, n’a jamais été mis en œuvre.
• La restriction, par le préfet de police, des horaires d’ouverture de tous les commerces du quartier de 8h à 20h (à l’exception des Théâtres, Pharmacies, supermarchés et bars/restaurants), en particulier des épiceries et des coiffeurs/ongleries, ainsi que le démantèlement d’organisations de type mafieux du quartier.

 

Nous demandons à Anne Hidalgo, maire de Paris, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement et présidente de Paris Commerces et aux conseillers de Paris de bien vouloir nous recevoir afin de dresser un état des lieux et échanger sur les perspectives d’actions concrètes.

 

L’association Vivre ! Boulevard de Strasbourg Faubourg Saint Denis Saint Martin

 

___________________

* Le périmètre du quartier Château d’Eau inclus : le boulevard de Strasbourg, la rue du Chateau d'Eau (partie entre le faubourg St-Denis et le faubourg St Martin), le Passage du Prado, la rue de Metz, le Passage de l’industrie, la rue Gustave Goublier, le Passage Brady, la rue Jarry et la rue de la Fidélité.

 

LETTRE OUVERTE - PDF à télécharger

Capteurs sonores de notre quartier : ça va faire du bruit

05/10/2024

Capteurs sonores de notre quartier :  ça va faire du bruit

Grâce à vos votes et mobilisation, notre association est lauréate de 2 budgets participatifs, région IDF et Ville de Paris pour implanter 10 capteurs sonores dans le Fg St-Denis afin de mesurer la pollution sonore nocturne due aux terrasses et attroupements dans l’espace public.

 

7 capteurs sont d’ores et déjà installés et les données sont en ligne sur le site BruitParif 
Comme on le prévoyait, les 7 points de mesures enregistrent des niveaux de bruit très excessifs dont des périodes critiques la nuit avec une atteinte au sommeil et à la santé des habitants. Les données sont en ligne  ici sur le site BruitParif   et nous les diffuserons régulièrement  sur notre fil Twitter 

 

Vers la création d’un Comité de lutte contre le Bruit à l’échelle local
Un diagnostic acoustique du quartier à partir des donnés des capteurs sera réalisé par BruitParif. 
Nous demandons à la mairie de créer une instance de régulation (Comité de réduction du Bruit) avec tous les acteurs (mairie, riverains, associations, commerçants, police municipale, préfecture de police, BruitParif) afin de mettre en œuvre des mesures concrètes pour faire baisser le niveau sonore. Alexandra Cordebard a annoncé au dernier conseil d’arrondissement son intention de le créer avant la fin de l’année. 

 

Affaire à suivre de très près ! 

 

 

Pose de capteurs sonores Fg St-Denis, ça avance !

31/05/2024

Pose de capteurs sonores Fg St-Denis, ça avance !

Les 2 projets lauréats que notre association avait déposés au budget participatif de Paris et Ile-de-France 2023 avancent. Ils permettent l’acquisition d’environ 10 capteurs sonores BruitParif.

 

Nous vous remercions de les avoir soutenus par vos votes.

 

Rappel : Ces projets ont pour but de mesurer la pollution sonore en particulier nocturne dans notre quartier avec de nombreuses terrasses et attroupements dans l’espace public. Ces capteurs fourniront des données objectives en temps réel qui permettront :

  • de compléter la cartographie sonore des quartiers animés de BruitParif
    Et, c’est absolument essentiel, d’orienter la politique municipale ainsi que l’action de la police municipale dans sa mission de tranquillité publique.
  • Un atelier participatif a eu lieu mardi 2 avril à l’école Faubourg Saint-Denis afin de déterminer les différents points de pose. 

 

Étaient présents : BruitParif, des représentants de la mairie ainsi que des habitants. 

A partir d’une carte des points chauds du quartier, les habitants ont travaillé sur les endroits à équiper en priorité. 

 

Nous attendons maintenant que la mairie nous indique les points définitivement retenus que nous ne manquerons pas de vous communiquer. 

VOTEZ POUR LA POSE DU PREMIER CAPTEUR SONORE DU QUARTIER, RUE DU FG ST-DENIS

20/06/2023

VOTEZ POUR LA POSE DU PREMIER CAPTEUR SONORE DU QUARTIER, RUE DU FG ST-DENIS

Les pollutions sonores ne sont actuellement pas mesurées alors qu’elles sont en augmentation et touchent de plus en plus d’habitants. L’installation d’un capteur sonore BruitParif dans notre quartier qui n’en possède aucun permettra de mesurer les niveaux sonores en temps réel. L’objectif : informer du niveau d’exposition des habitants et solliciter des actions publiques afin de faire baisser le niveau. 

 

Notre quartier du Faubourg St-Denis/St Martin dans le Xe arrondissement, entre le Boulevard Magenta et la Porte St-Denis est très animé et festif, notamment la nuit. Il présente des pollutions sonores très importantes en raison de la concentration de bars et restaurants en constante augmentation.
Ce bruit a un impact négatif sur la qualité de vie des riverains, leur repos et leur sommeil. De nombreuses études et publications attestent que les pollutions sonores provoquent des troubles du sommeil, de l'hypertension artérielle, du stress, des maladies cardio-vasculaires… Ces troubles peuvent se manifester, selon l’OMS, à partir de 55 décibels la journée et 40 décibels la nuit.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les pollutions sonores sont la deuxième cause de morbidité, derrière la pollution atmosphérique, parmi les facteurs de risques environnementaux en Europe.
Les pollutions sonores ne sont actuellement pas mesurées dans notre quartier. Pourtant les niveaux de bruit des activités, notamment festives, y sont bien réels et leur caractère nocturne extrêmement nuisible pour la santé des habitants.
Aussi, notre association Vivre! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin a déposé un premier projet au budget participatif d'Ile de France, afin d'installer un capteur sonore BruitParif dans notre quartier qui n’en possède aucun. Il permettra de mesurer les niveaux sonores en continu ainsi que de visualiser les provenances du bruit.
Le lieu d’implantation, au 78 rue du Château d’Eau, au croisement des rues du Château d’Eau et du Faubourg Saint-Denis, a été retenu en raison de la surexposition aux pollutions sonores provenant des nombreuse terrasses débordantes de bars/restaurants, d’attroupements de livreurs dans l’espace public et d’une foule de noctambules bruyante et alcoolisée qui occupe les trottoirs à la fermeture des cafés au delà de 2h du matin.
L’objectif de ce diagnostic acoustique est double : informer  du niveau d’exposition des habitants aux bruits et contribuer à la gestion des nuisances sonores. Un plan de réduction du bruit doit s’appuyer sur des données objectives et chiffrées afin de solliciter des actions publiques suivies.

Nous souhaitons que la pose de ce premier capteur dans le quartier soit une première étape dans la mesure et la maitrise des pollutions sonores et espérons qu'elle pourra être suivie d'installations d'autres capteurs dans les lieux critiques, afin d'identifier toutes les pollutions sonores auxquelles les habitants sont exposés.

 

Nous avons besoin de votre vote pour soutenir la réalisation de ce projet :

 

 VOTEZ ICI 

 

Téléchargez l'affiche A4 pour l'afficher dans votre hall d'immeuble

 

 

 

 

 

Mobilisons-nous contre le crack dans notre quartier !

30/09/2021

Mobilisons-nous contre le crack dans notre quartier !

Rendez-vous samedi, 2 octobre à 14h, sur la place de la Bataille de Stalingrad, avec le Centre, les 18,19 & 20è arrondissements pour lutter contre l'ouverture de salles de conso/ de repos dans nos quartiers populaires du N-E !

La Mairie prévoit d’ouvrir « deux sites [de prise en charge du crack] dans le quartier des Grands Boulevards, à la frontière de Paris Centre et le 10ème arrondissement. »
Il est insensé de vouloir imposer un tel projet dans une zone familiale, commerciale, populaire et extrêmement fréquentée, au risque de détruire sa richesse culturelle, alors que les autorités n’arrivent pas à régler nos problèmes depuis des années !
Réglons d'abord les problèmes et nuisances de notre quartier, avant d'y ajouter les trafics et la délinquance associés au crack !
Venez nombreux, c'est maintenant que tout se décide! 

NON ! à l'ouverture de nouvelles salles de shoot dans le 10E

10/09/2021

NON ! à l'ouverture de nouvelles salles de shoot dans le 10E

Nous sommes convaincus de la nécessité de nouvelle salles de shoot, mais leurs implantations doivent être réfléchies et envisagées selon l’environnement et les nuisances inévitables qu’elles génèrent. Pour préserver notre quartier, nous vous invitons à signer une pétition et manifester avec l’ensemble des associations et collectifs du quartier.

 

Nous avons appris par la presse, le 31 août dernier, et via un courrier de Madame Hidalgo adressé au Premier Ministre, Jean Castex,  que la Mairie prévoit d’ouvrir « deux sites [de prise en charge du crack] dans le quartier des Grands Boulevards, à la frontière de Paris Centre et le 10ème arrondissement, dont un opérationnel avant la fin de l’année. »

La Mairie a donc décidé, a priori sans aucune information et concertation dans le quartier, d’ouvrir non pas 1 mais 2 salles de prise en charge du crack dans notre quartier, sur les 4 qu’elle ouvrira dans le Nord-Est Parisien. 

Nous avons, le jour même, sollicité un rendez-vous à la Maire du 10è et auprès de Monsieur Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris, afin d’en savoir plus sur ce projet, les lieux retenus… et comprendre pourquoi nous n’avons pas été informés, ni « concertés ». Nous n’avons, à ce jour, aucun retour ! 
C’est donc ça la démocratie participative…


Une nécessité !
Nous partageons évidemment la nécessité de développer une réponse sanitaire à la hauteur des besoins des consommateurs de crack, avec un accompagnement médical, social et psychologique. La méthode, en revanche, nous inquiète et vous avez été nombreux à nous écrire ces derniers jours sur ce sujet.


De nouvelles salles ! 
Notre arrondissement compte à ce jour la seule Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) d’Île de France et de nombreuses structures dédiées aux toxicomanes : 3 centres d’accueil, 2 unités mobiles, 1 centre de soin et au moins 1 hôtel réquisitionné ! Personne ne peut nier les difficultés auxquelles sont confrontés les riverains de ces structures, notamment la salle de shoot.
Pour désenclaver le quartier de la SCMR et les problèmes de drogue s’étendant à tout notre arrondissement, nous avons largement milité pendant la campagne électorale, auprès des différents candidats, pour l’ouverture d’autres salles. Nous souhaitons que d’autres salles voient le jour dans d’autres zones afin d’avoir une plus large couverture géographique et de réduire l’intensité des nuisances autour de chaque salle. Dans une optique de santé publique et de réduction des nuisances auprès des riverains, les choix d’implantations devraient ainsi favoriser les quartiers à faible densité d’habitation, intra muros ou non, (Par exemple des quartiers de bureau, d’ambassades ou hors de la ville, comme c’est le cas à Zurich ou Strasbourg).
La majorité élue s’y était engagée. Nous étions loin d’imaginer qu’elle envisageait d’en ouvrir de nouvelles dans notre arrondissement !


L’overdose
Ajouter de nouvelles salles dans notre quartier conduirait à un effet d’attractivité des toxicomanes et du trafic de drogue dans notre arrondissement à forte densité résidentielle, ainsi délimitée par une SCMR au nord et 2 salles de prise en charge du crack au sud. L’importance des nuisances augmenterait donc pour un grand nombre d’habitants ! Sans compter que la densité de ce quartier induit déjà de nombreux problèmes : deal, prostitution, agressions et violence, mafias contrôlant l’espace public et la majorité des commerces, sauvettes et trafics, jeux d’argents…
Ni la Mairie, ni la Préfecture ne sont capables de les résoudre à ce jour. Avant d’ajouter de nouveaux problèmes à notre quartier, nous aimerions que les problèmes actuels soient résolus !! 
Les effectifs de notre commissariat sont insuffisants pour faire face aux difficultés grandissantes de notre arrondissement. La police est dépassée par les délits commis dans l’arrondissement. Elle nous indique régulièrement ne pas pouvoir intervenir en raison d'autres urgences dans notre l’arrondissement. 
Quant à la Police Municipale, la Mairie nous a promis de l’installer dans notre quartier, compte tenu de nos difficultés. Mais nous faisons face à une pénurie de locaux et le seul lieu proposé est l’école Paradis que la Mairie envisageait de fermer. Pourquoi dans notre arrondissement devons nous choisir entre une école et un commissariat ?
Cependant, quand il s’agit de trouver un site de prise en charge du crack, la Mairie ne trouve pas un local, mais deux dans le quartier !!!

 

 

Le choix d’implantation des ces nouvelles salles de prise en charge ne tient absolument pas compte des difficultés dans un quartier dense et du retour d’expérience de Lariboisière.
Les Grands Boulevard sont aussi denses (si ce n’est plus). C’est un quartier très familial, qui compte 10 crèches et 5 écoles à proximité. Quelle sécurité et exemple pour nos enfants réserve l’installation de deux salles de crack dans le quartier ?
Les Grands Boulevards sont également très fréquentés, en raison des nombreux lieux culturels qui font l’identité de notre quartier (11 théâtres , 3 cinémas , 3 discothèques  et 2 musées ) et de ses nombreux bars et restos qui en font le « quartier de la soif » (rue du Faubourg Saint-Denis, cours des Petites écuries, rue de Mazagran, Boulevard Bonne Nouvelle…). Le quartier connaît donc une vie nocturne très animée avec de nombreux rassemblements devant ces sites culturels ou de restauration. Le risque est majeur de mettre deux SCMR du crack à proximité d’une population si dense. Sans parler des risques d’incitation/ de tentation que cela peut provoquer auprès des jeunes parisiens fréquentant notre quartier !
Nous nous étonnons par ailleurs qu’après 2 années compliquées pour le secteur culturel et de la restauration, la mairie prenne une telle décision qui aura nécessairement un impact sur les activités de ces secteurs dans le quartier !!


« Chacun doit prendre sa part ! »
Les habitants sont attachés à la vie de quartier qu’ils trouvent dans le Nord-Est populaire de Paris, mais la qualité de vie devient un vrai problème. Elle est la première raison d’exode des habitants ! La forte mixité qui fait la richesse de ces quartiers pourrait rapidement voler en éclat. Les plus aisés partiront, et le Nord-Est de la ville se ghettoïsera, en perdant toute sa mixité sociale !

Il n’y a pas que le 10ème arrondissement qui doit se mobiliser sur la consommation de stupéfiant dans la capitale !! Pourquoi le 10ème devrait compter 3 salles de shoot alors que la majorité des arrondissements n’en n'ont pas ? Nous sommes là victimes d’inégalité !!  
Pourquoi seul le Nord-Est de la ville devrait mettre en place des structures d’accueil et de prise en charge ? N’avons nous pas, dans le 10ème arrondissement et plus largement dans le Nord-Est de Paris, le même droit à une vie paisible et sécurisée que dans les autres arrondissements ?
Quel est vraiment le projet des autorités pour les quartiers populaires ? Les entretenir dans la misère et en rajouter toujours plus ???!!

Au nom de quel droit peut-on ainsi réduire la qualité de vie des quartiers populaires ? Profite-t-on du fait que la population de ces quartiers est moins encline à faire respecter ses droits et que les habitants ont moins le réflexe d’alerter l'autorité publique quand ils voient des incivilités, trafics et consommateurs devant chez eux ? Ou alors est-ce pour protéger le centre ville et les beaux quartiers que la Mairie préfère installer ces salles « à la frontière » de Paris Centre ? 
Nous sentons bien effectivement que la Mairie est en train de recréer cette « frontière » du 17ème siècle et redonner tout leur sens à nos portes Saint-Denis et Saint-Martin. Les « crackeurs » d’un côté, la Zone à Trafic Limité de l’autre ! Deux politiques différentes, deux qualités de vies bien inégales pour les habitants d’une même ville !


Une politique globale de la ville !
Notre arrondissement n’a pas vocation à devenir le plus grand marché de drogues à ciel ouvert.  La politique de la ville doit être globale et pas au détriment des quartiers populaires.

 

Notre position est très claire. Chacun doit prendre sa part ! Nous avons déjà beaucoup donné. NOUS N’ACCEPTERONS AUCUNE NOUVELLE SALLE D’ACCUEIL OU DE PRISE EN CHARGE DE TOXICOMANES DANS LE 10ème, TANT QUE LES ARRONDISSEMENTS HORS DU NORD-EST N’OUVRIRONT PAS DE NOUVEAUX DISPOSITIFS DE PRISE EN CHARGE DE TOXICOMANES !

 

Évidemment, il est très probable qu’aucune mairie d’arrondissement ne soit volontaire pour ouvrir une salle de prise en charge du crack dans son quartier et accueillir une population en détresse, dépendante et souvent violente. Tout le monde est bien conscient des soucis que cela impose dans un quartier dense.
Il faudrait alors réfléchir à d’autres solutions, prenant en compte les nuisances des riverains, et réglementer l’installation de site de prise en charge et de consommation dans des lieux plus éloignés d’habitations, pour ne réduire la qualité de vie d’aucun citoyens (par exemple définir un nombre d'habitants maximum dans le km2 autour de la salle, installer  en quartier non résidentiels, au sein d’hôpitaux, dans des quartiers d’affaires, sur des friches industrielles, …). . Strasbourg et Zurich (notamment) ont fait ce choix, avec le succès qu’on leur connaît !
D’autre pistes pourraient également être envisagées. Comme voter une loi pour la prise en charge médicale de ces personnes qui ne peuvent pas, avec les troubles engendrés par cette dépendance, vivre décemment, dans la rue, sans se mettre en danger leur vie et celle d’autrui. 
Tout est une question de volonté…


Avec l’ensemble des associations et collectifs du quartier, nous avons décidé de mettre en place une pétition et d’organiser une manifestation samedi prochain, 18 septembre à 14h, devant la poste de Bonne Nouvelle, 18 boulevard Bonne Nouvelle.
Venez nombreux et parlez en autour de vous ! C’est notre seule chance d’être entendus

 


Aux détracteurs :

Évidemment, certains vont nous accuser de manquer d’humanité ! Nous rappelons que nous sommes en faveur de davantage de salles de shoot mais avec une meilleure couverture géographique pour toucher davantage de public et avoir un meilleur accueil. La concentration à un seul endroit dégrade le service à ces publics fragiles et dégrade significativement la qualité de vie des riverains, la concentration n’est pas une solution comme cela l’a été tristement illustré récemment avec l’épisode du jardin d’Eole. Pour rappel, notre arrondissement abrite déjà la seule SCMR d’Île de France à ce jour et il serait naif de  nier les problèmes que cette salle engendre.

On aura vite fait de dire qu’il faut ouvrir des salles là où ils sont… Mais il n’y a pas de concentration de toxicomanes sur les grands boulevards et il serait maladroit d’en créer une via l’installation de 2 sites. Les toxicomanes et crackers sont également présents dans d’autres arrondissements de Paris et au delà du périphérique, le fléau s’étendant. Il serait donc plus pertinent de répartir la couverture géographique de ces salles. Par ailleurs, l’histoire montre que les toxicomanes sont mobiles (ils ont quitté les gares de Lyon et Montparnasse pour venir s’installer à la Gare du Nord, par exemple, ou délaissé la colline du crack pour Stalingrad, puis Eole), ce qui plaide en faveur de l’implantation de nouvelles SCMR dans des zones de moindre densité, comme l’ont expérimenté avec succès d’autres villes, Zurich, Strasbourg. 

 

 

1- Le Comedy Club, Le théâtre du Gymnase, le Théâtre de la renaissance, Le Théâtre de la porte Saint-Martin, le Petit Saint-Martin, le Splendid, la Scala, l’Archipel, le Brady, le Théâtre libre et Le Théâtre Antoine.
2 - Le Grand Rex, l’Archipel et le Brady.
3 - Le Rex Club, le Memphis et le Globo.
5 - Le Musée du Chocolat et le Musée de l’éventail.

 

 

télécharger la lettre d'Anne Hidalgo

 

 SIGNONS LA PETITION 

 

télécharger le TRACT de la manifestation